L’ambroisie est une plante invasive dont le pollen est particulièrement allergisant. Auvergne-Rhône-Alpes est la région la plus touchée de France par cette infestation et par la diffusion de ces pollens.
L’impact de ces pollens est en pleine augmentation. L’ARS (Association Régional de la Santé) a démontré, dans les zones fortement infestées, un doublement du pourcentage de personnes allergiques à l’ambroisie (de 11% à 21%) au cours des 10 dernières années.
Le coût des impacts sanitaires de cette allergie (consultations, médicaments, arrêts de travail, désensibilisation…) sur la région Auvergne-Rhône-Alpes est estimé pour l’année 2016, à 23 millions d’euros pour 400 000 personnes potentiellement touchées (réf : étude ARS Auvergne-Rhône-Alpes 2017).
L’ARS organise la lutte contre cette plante allergisante en impliquant l’ensemble des acteurs du territoire pour une action de terrain efficace, via les priorités suivantes :
- améliorer les compétences permettant de connaitre et reconnaître la plante,
- mobiliser les acteurs de la lutte : un réseau de référents de terrain,
- développer des outils de gestion de la plante,
- mieux connaître ses effets sur la santé,
- mesurer et cartographier les quantités de pollen.
Les pollens d’ambroisie, se déplacent facilement par le vent, et présentent un fort potentiel allergisant. Ils sont émis par la plante de début août jusqu’au mois d’octobre.
L’arrivée d’un allergène dans l’air, tel que ce pollen, s’accompagne, dans un premier temps d’une phase de sensibilisation : le système immunitaire des personnes exposées devient capable de reconnaitre ce pollen.
Une fois sensibilisée, la population peut en cas d’exposition, développer les manifestations symptomatiques de l’allergie : rhinite, écoulement nasal, trachéite, toux, conjonctivite et quelques fois urticaire ou eczéma. Cette réaction peut conduire à un processus inflammatoire chronique allant jusqu’à l’apparition et l’aggravation de l’asthme. Ces symptômes sont d’autant plus importants que la quantité de pollens dans l’air est forte.
S’installant dans la durée, nous devons apprendre à reconnaître cette plante et à être vigilants.
Ensemble nous devons empêcher l’ambroisie de conquérir de nouveaux espaces et limiter sa floraison pour réduire l’impact sur la santé de nos proches et des générations futures.
Actuellement, la lutte est cadrée par un arrêté préfectoral dans chaque département de la région. Ceux-ci rendent obligatoire la destruction de l’ambroisie.
Un réseau de référents communaux et intercommunaux est en cours de déploiement et compte déjà près de 4500 acteurs locaux. Les gestionnaires de grands linéaires, le monde agricole… sont également engagés dans la lutte contre l’ambroisie.
Il faut distinguer la lutte préventive pour empêcher l’apparition de la plante en évitant la dispersion des graines, et la pousse de cette plante : par exemple en limitant les déplacements de terres, en mettant en place un couvert végétal sur les terrains nus ou en friche, de la lutte curative pour empêcher l’émission de pollens et réduire les stocks de graines dans les sols (en éliminant l’ambroisie quand elle est déjà présente).
Les bons réflexes
Si à la belle saison, vous croisez des plants d’ambroisie, arrachez-les. Si cela n’est pas possible, alertez votre mairie, le référent communal ou utilisez la plateforme Signalement Ambroisie ou appelez le numéro local : 0 972 376 888
Ensemble ne la laissons plus fleurir !
Attention DANGER : Evitez les interventions lorsque la plante est en fleur.
Si nécessaire, Protégez-vous lors des travaux d’élimination de l’ambroisie (arrachage notamment) en utilisant du matériel adapté : gants, lunettes et masque lors de la floraison.
Hors période de floraison, une paire de gants suffit.
Visionnez le film sur l’ambroisie en version longue, ou en version courte.